LAST GOODNIGHT
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 What's going on ?

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MessageSujet: What's going on ?   What's going on ? Icon_minitimeJeu Aoû 21, 2008 4:09 pm

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& ALISON E. KENNEDY



    what's going on ?
    Assis à un bureau presque poussiéreux, Dylan feuilletait divers dossiers sans grand intérêt. Il avait la tête ailleurs et pas qu'un peu mais un geste suffit pour que son entière concentration aille vers ces bouts de papiers. Ce n'était jamais amusant de lire un tas de papier qui ne resteraient jamais très longtemps dans sa mémoire, en plus de cela. C'était en quelque sorte le B.A-BA du job d'infirmier dans n'importe quel hôpital dirons-nous. Peut-être un peu plus complexe dans un endroit tel que le manoir de Lordrich. Il en avait vu de toutes les couleurs, plus rien ne pouvait le surprendre à présent et en lisant les quelques informations sur un patient, son visage restait impassible; dénué de toutes émotions. Comme à son habitude. On le disait froid et peu agréable, mais les personnes qui disent cela ne jugent que par l'apparence. Il n'a rien de désagréable, peut-être froid par moment certes, mais il reste une personne sympathique quand on le lui en laisse le temps.

    Lorsqu'il tourna la toute dernière page, il se laissa tomber dans le fond de la chaise et soupira tout en étirant ses bras vers le haut. Il n'était pas fatigué, il lui en fallait beaucoup plus pour y arriver, mais ses yeux commençaient à lui faire des misères. Pourtant la pièce était encore bien éclairée par la lumière du jour et une lampe allumée sur le bureau. L'une de ses mains passèrent donc sur ses yeux pour les soulager et il les rouvrit quelques secondes après. Maintenant qu'il avait terminé ce qu'on lui avait demandé de faire, il devait aller voir si tout se passait bien, au cas où on aurait besoin de lui ; infirmiers ou patients. Il se leva lentement de sa chaise peu confortable et se dirigea vers l'extérieur de la pièce, refermant la porte derrière lui. Il n'y avait pas grand monde dans les couloirs, la plupart devait encore se trouver dans le complexe où les patients pouvaient s'occuper un minimum. Machinalement, son regard se posait sur le paysage à chaque fois qu'il passait devant d'innombrable fenêtres. Il faisait beau, pour ne pas changer, mais le soleil ne tarderait pas à se coucher, nous étions en début de soirée d'où la couleur rouge orangé du ciel. Ceci voulait dire quelque chose pour Dylan, et pour l'ensemble des infirmiers d'ailleurs : ils allaient devoir faire rentrer les patients s'étant regroupés à l'extérieur. D'une certaine manière, c'était la sonnerie du couvre feu qui allait sonner.

    Dylan pénétra dans une des salles de jeu du premier étage. Quelques uns de ses collègues s'y trouvaient bien entendu. D'un pas las il avança tout en restant vigilant sur l'entourage. A la hauteur d'une infirmière, il ouvrit la bouche.

    - Tu as besoin d'aide ?
    - Non je m'en sors merci, on est assez. Tu devrais voir au rez-de-chaussée ou alors commencer à prévenir les patients qu'il est temps de rentrer si on ne veut pas que ce soit le bouchon dans les couloirs, si tu vois ce que je veux dire.
    - Je vais m'en charger alors. Si tu vois Kyle, dis lui que j'ai finis de lire les paperasses.
    - Pas de problème.

    Elle le salua d'un signe de la main et lui retourna le geste de sa tête puis il disparut. Il descendit plus rapidement les escaliers, le rez-de-chaussée était plus vivant que l'étage au dessus mais ils ne semblaient pas avoir besoin de lui. C'était pourtant rare qu'il ne soit pas occupé à une tâche particulière mais ce n'était pas comme s'il allait se plaindre, même s'il devait avouer que travailler était plus intéressant. Un second soupir s'échappa de sa bouche et se résigna à ramener quelques résidents dans leur chambre.

    Il faisait beau et il faisait plus ou moins chaud. C'était effectivement une bonne journée pour sortir mais toutes les bonnes choses ont une fin d'après ce qu'on dit, Dylan était celui qui y mettait un terme. Il savait qu'il allait avoir à faire à quelques rebellions, c'était le métier, malgré tout il n'appréhendait pas car il savait maîtriser la situation.

    Habillé de son uniforme d'infirmier, on ne pouvait pas le rater parmi la foule éparpillée qu'était les patients. Certains jouaient aux cartes ou encore au échec, d'autres se contenter de discuter et il y'avait ceux qui se mettait à l'écart pour admirer l'étendu du grand jardin. Dans cette catégorie, Dylan n'eut aucun mal à reconnaitre l'une de ses patientes. Appelons à la barre mademoiselle Alison Kennedy. Alors deux choix se présentaient à lui : s'occuper en priorité des patients plus proche de lui ou laisser parler son envie irréprochable d'interrompre son moment de solitude et aller à sa rencontre. La second solution lui parut plus intéressante. Cependant, il se tourna vers les quelques personnes qui pourraient l'entendre et sans s'arrêter, il laissa échapper : Ça va être l'heure de rentrer ! Puis il avança de plus belle. Ses pas silencieux dans l'herbe verte ne permettait pas à la patiente de l'entendre arriver et il profita de cet avantage pour se poser derrière elle :

    - Un jour il faudra faire l'effort d'aller vers les autres... dit-il de sa voix grave brisant alors incontestablement le silence qui persistait autour d'Alison.

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MessageSujet: Re: What's going on ?   What's going on ? Icon_minitimeJeu Aoû 21, 2008 5:10 pm



    La porte de la cellule 203 se referma dans un bruit sourd me laissant à nouveau toute seule. Je n’aimais pas cette cellule, elle était beaucoup trop triste à mon goût et quitte à choisir entre un mur triste et une tapisserie à fleur je prends sans hésitation la tapisserie. Tout était triste ici, les gens, les objets, la nourriture, les murs… et pourtant d’un point de vue extérieure le château de Lordrich était un magnifique monument qui intriguait et fascinait et la majorité des personnes qui passaient devant lui et s’arrêter cinq minutes pour admirer cette bâtisse. Moi aussi j’avais été fasciné et intriguer quand j’étais descendue du taxi et que j’avais, pour la première fois, poser les yeux sur le château. Rénover ainsi il était magnifique, mais de l’intérieur je trouvais que la tristesse prenait le dessus. Peut-être était-ce le fait que toutes les personnes qui étaient ici étés tristes et du coup, elles déteignaient leur tristesse sur l’ensemble du château de Lordrich. Il y a deux possibilités, soit je me fais des idées et devient folle pour de bon, soit j’ai raison, la tristesse des gens s’abat sur le château et le colore de sa peine. En prison, j’avais l’impression d’être en prison. Dans une prison avec une fenêtre trop petite pour passer à travers et sans barreau pour les suicidaires. Pour l’atteindre, il fallait une chaise même pour un homme de deux mètres. C’est qu’ils prévoyaient tout dans ce centre, de vrais spécialistes. Heureusement pour eux je ne comptais pas me suicider, je voulais juste sortir le plus vite possible de ce centre histoire de retrouver ma vie comme je l’avais laissé. Ma sœur m’avait faite emprisonner, mais je ne comptais pas rester ici jusqu’à devenir hystérique.

    L’infirmière qui venait de passer dans ma cellule m’avait gentiment proposé de prendre l’air, mais j’avais décliné son offre préférant rester à l’écart des malades qu’il y avait dans cette résidence effrayante où je n’avais pas ma place… ou peut-être que si. Je n’aimais pas cet endroit et j’avais l’impression de ne pas y avoir ma place. Je n’appréciais pas les personnes qui étaient ici et pourtant je ne les connaissais pas, j’étais désagréable avec tout le monde, c’était tout bonnement et simplement ma façon de montrer que je n’étais pas faite pour être ici. Un soupire s’échappa de mes lèvres et je sortis de mon lit pour prendre une chaise que je plaça juste en dessous de mon unique fenêtre. Grimpant dessus, je me hissa pour admirer la belle vue du grand jardin. Par chance, ma cellule donnait vu sur ce grand champ de verdure et de fleurs que j’appréciais tant. C’était un de mes endroits préférés, peut-être même le seul qui sait… C’était l’endroit où j’aimais me détendre et passer mes journées, l’endroit où j’oubliais tout et faisait le vide total dans ma pauvre tête d’angoisser. Un endroit qui me réchauffait le cœur.

    Admirant le Grand Garden, j’eux la soudaine envie d’aller y faire un tour, mais pour cela il fallait que j’appelle une infirmière pour m’ouvrir la cellule. De vrais professionnels, vous ne croyez tout de même pas qu’ils allaient laisser des malades mentaux entrer et sortir à leur guise ? Me concernant j’avais deux options de vie, soit je restais toute la journée dans ma cellule et m’occupait comme je pouvais, soit je passais la journée en vagabondant dans la résidence comme bon me semble en restant bien évidemment à l’écart des autres personnes du centre. Je remis la chaise à sa place et appela une infirmière ou un infirmier pour qu’il vienne me libérer de l’endroit clos et sans vie où je me trouvais la majorité de mon temps. Aussi rapide que l’éclaire la petite infirmière de tout à l’heure vint m’ouvrir la porte de la cellule en pensant sûrement que je ne savais pas ce que je voulais, que je changeais d’avis comme de chaussettes, mais j’étais ainsi et je ne pouvais rien y faire que ça lui plaise ou lui déplaise. Nous sommes uniques, nous ne pouvons pas changer notre personnalité, elle était inscrite en nous et comme tout le monde, ma personnalité était inscrite en moi.

    ▬ Merci.
    ▬ Mais de rien.

    Sans aucun regard je passa mon chemin et quitta l’étage où étaient disposées les cellules pour descendre les nombreux escaliers croisant à tout bout de champ des patients qui déliraient ou bien qui discutaient avec d’autres patients tout aussi fous qu’eux. Je ne dis pas que nous étions tous fous ici, Joy était une personne admirable et je la considérais comme ma confidente, seulement, je ne voulais pas me mêler à la masse, je ne voulais pas laisser tomber mon rêve de partir d’ici, je ne voulais pas accepter cette place, cette cellule et ces médicaments que l’on me donnait. La seule et unique chose (ou plutôt personne) que j’appréciais ici était mon infirmier Dylan, un garçon que je n’aimais pas beaucoup, mais qui avait beaucoup de charme. Au fond je pense qu’il ne me déplaisait pas, mais bien sûr je suis trop fière pour l’avouer. Dylan prenait le soin de me rendre visite, dès que je tombais sur lui il me faisait la discussion et me taquiner à tord et à travers se plaisant à me mettre rogne. Il faut bien avouer que de mon côté je le rendais légèrement chèvre aussi, nous étions deux à ce jeu du chat et de la souris.

    Voilà une bonne vingtaine de minutes que j’étais assise sur ce banc qui était situer sous un gros chaîne. Je n’avais pas prit part aux discussions, je n’avais pas prit part aux jeux des autres patients, j’avais pris part à ma solitude habituelle, celle dans laquelle je me sentais le plus à l’aise, celle dans laquelle je pouvais réfléchire tranquillement sans être perturber. Perdue dans mes pensées je reconnus cependant la voix du beau Dylan qui venait de troubler ma tranquillité. J’esquissa un léger sourire puis, je laissa échapper un soupire.

    ▬ Ce jour n’est pas encore arrivé.
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MessageSujet: Re: What's going on ?   What's going on ? Icon_minitimeJeu Aoû 21, 2008 5:52 pm


    Cette petite jeune femme que Dylan surpassait largement faisait partie de ces personnes qui n'acceptaient pas encore leur venu ici. On ne pouvait pas dire que ce soit vraiment le rêve de terminer enfermé dans cet endroit mais quand on n'a pas le choix. Dylan ne jugeait pas sur les maladies des patients, ce n'était pas son job et il devait simplement se contenter d'être là pour eux. C'était un soutien comme un autre bien qu'il ne soit pas tellement un homme qui aime se fondre dans la masse et aller vers les autres. D'une étrange façon, il se sentait à l'aise à Lordrich. Oui peut-être que lui aussi il était fou de penser ainsi. Au final, il ne devait pas être le seul dans ce cas, cet établissement comptait pas mal d'infirmiers et personne ne semblait se plaindre réellement. L'atmosphère étant tellement différente d'un hôpital dit 'normal' en même temps. Ce n'était pas tout le monde qui pouvait supporter d'être vingt-quatre heures sur vingt-quatre en contact avec des malades mentaux -pour la grande majorité. On devait donc en conclure que Dylan avait une personnalité compatible avec ce monde.

    Comme tout être qui ne peut pas s'empêcher de penser et parfois même de se mettre à la place de quelqu'un d'autre, il valait mieux pour miss Kennedy d'aller vers les autres. Son séjour ici lui paraitrait encore plus long et désagréable en restant seule de la sorte mais c'était son choix, elle faisait ce qu'elle voulait de sa vie. Ce qui était assez paradoxal en sachant que Dylan réagirait de la même façon si c'était son cas.

    - Ce jour n'est pas encore arrivé.
    - Il ne devrait pas tarder alors, souffla-t-il entre ses dents. Il n'avait pas d'ordre à donner sur ce sujet, mais si son intervention pouvait la pousser à être plus sociable alors il ne se priverait pas. Ce n'était jamais très plaisant de voir un patient à l'écart sauf que Dylan n'avait pas vraiment son mot à dire. Mais comme d'habitude, il ne pouvait pas s'en empêcher et puis, ce n'était pas n'importe quel autre patient.

    Toujours debout, il fit quelques pas en avant sans pour autant déposer son regard sur la jeune fille. Il se trouvait à présent à sa hauteur et fixait l'horizon peu intéressante. C'était pourtant une occupation comme une autre...

    - A force de regarder cet endroit, tu vas t'en lasser.

    Il sous entendait aussi qu'elle allait sans doute rester longtemps au manoir que cela lui plaise ou non. Elle était ici pour une bonne raison : guérir ou du moins, amenuiser sa maladie.

    Il passa discrètement sa main dans ses cheveux cuivrés mal coiffé -pour ne pas changer. Il pivota très légèrement pour regarder derrière lui, quelques patients l'avaient écouté et commençaient à rentrer pour son plus grand plaisir. Pour une fois qu'ils ne devaient pas s'y prendre à plusieurs...pour le moment en tout cas. Puis il laissa ses yeux se poser sur Alison quelques instants avant de les dévier vers le sol. Cela ne faisait pas longtemps qu'elle était ici, il devait alors y aller avec des pincettes avec cette patiente. C'était sans doute l'une des règles à suivre chez les infirmiers : ne pas brusquer un nouveau patient. On ne sait jamais de quoi ils sont capables dans un endroit peu rassurant qu'était le manoir. Il avait beau donner une bonne image de l'extérieur, il restait quoi qu'il en soit un hôpital psychiatrique que les patients prenaient comme une prison pour des personnes ayant des problèmes comportementaux.

    C'était toujours ou presque le même refrain. Ils préféraient être libre qu'être ici mais ce qu'ils ne comprenaient pas c'était que l'endroit était fait pour leur bien et non pour les considérer comme des bêtes de foire. Dylan n'était pas ainsi, sinon il pouvait quitter ce job sur le champ. De nature solitaire, il ne faisait pourtant aucun effort pour aller facilement vers les résidents de Lordrich. C'était peut-être un peu plus différent avec le corps administratif et ses collègues en revanche. Passant le plus clair de son temps avec ses patients que les personnes du même uniforme que lui. En dehors de cette vie qu'il menait au sein de l'hôpital ce n'était pas non plus glorieux. Il n'avait d'ailleurs aucun ami et son entourage se limitait aux personnes de Lordrich. De là à dire qu'il les considérait comme sa famille peut-être pas, mais il était malgré tout assez attaché à cet endroit. Il s'y plaisait, il aimait y être utile. Tout se passait bien tant qu'on ne s'intéressait pas trop à lui, tant qu'on le laissait tranquille avec son passé...

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MessageSujet: Re: What's going on ?   What's going on ? Icon_minitimeSam Aoû 23, 2008 3:14 pm



    Alison était bien loin d’être heureuse d’être d’en cet endroit, si elle pouvait s’enfuir, elle le ferait croyez-moi seulement il y avait les gardes et bien sûr ses angoisses n’arrangeaient rien. La peur de se faire retrouver, la peur qu’on l’arrête et qu’on la remette dans cet endroit. Des peurs, c’est ce qu’avait la jeune femme, des peurs provoquer par son anxiété généralisée. Si elle n’avait pas ce parasite voilà bien longtemps qu’elle aurait déguerpie de ce centre, elle n’y serait même pas, Alison serait en train d’étudier, de faire ses devoirs, de lire un bon livre au bord de la mer installer sur un rocher. Miss Kennedy rêvait de liberté, elle avait l’esprit ouvert et ne pouvait pas rester enfermer dans cette demeure même si c’était pour son bien, elle ne pouvait pas rester ici sachant que tant de choses l’attendaient dehors, tant de choses qu’elle aurait pu faire si sa sœur ne l’avait pas expédiée dans cet endroit. Ce qu’Alison ne remarquait pas c’est qu’elle était malade et que toutes ses choses qu’elle voulait faire et bien elle ne le pouvait pas, car elle s’angoissait, elle ne voulait pas se rendre à l’évidence qu’elle était malade, elle ne voulait pas y croire et pourtant c’était la vérité.

    Son attention se reporta sur Dylan, son infirmier. Pourquoi venait-il troubler sa tranquillité ? Pourquoi ne s’occupait-il pas des cinglés qu’il y avait ici ? Pourquoi lui cherchait-il des poux alors qu’elle n’en avait pas ? Alison se posait beaucoup de questions, peut-être même beaucoup trop. Dylan prenait-il soin d’elle plus que les autres patients ou la détestait-il au point de l’énerver en lui faisant ce genre de réflexions. Enfaîte, d’un côté ça le concernait, mais Alison savait qu’il ne venait pas seulement pour lui faire des réflexions sur sa sociabilité. Depuis sa plus jeune enfance Alison n’avait pas eu beaucoup de chance, la chance n’avait jamais fait partit de sa vie et la jeune fille avait décidée de mettre une barrière avec la race humaine non pas par plaisir, mais par obligation envers sa famille. Sa mère était morte et sa petite sœur avait besoin d’elle ainsi que son père et sa grand-mère. Quand ce fut autour de sa grande-mère, elle avait dû prendre les choses en main et n’avait pas du tout le temps pour les sorties entre amis et les petits copains. Tout ça était dans une boîte à laquelle elle n’avait jamais osé toucher.

    ▬ A force de regarder cet endroit, tu vas t’en lasser.
    ▬ A force de me parler, tu vas t’en lasser aussi.

    N’étant pas idiote, elle avait parfaitement compris le sous-entendue de Dylan et cela lui arracha une larme qu’elle se dépêcha d’essuyer pour ne pas qu’il la remarque. A quoi sert de pleurer pour ça ? Pour se libérer certes… mais elle ne voulait pas s’avouer vaincue devant l’infirmier, jamais Alison ne s’avouerait vaincu devant qui que ce soit, elle était aussi fière que sa mère et aussi têtue que celle-ci, elle ne voulait pas se laisser aller surtout dans un endroit pareil. Alison devait rester forte si elle voulait s’en sortir, mais comment s’en sortir quand on n’a plus personne ? Plus de famille, Alison n’avait plus aucune famille. Son père était devenu alcoolique et il n’y avait pas moyen de le sauver, sa sœur Amaris l’avait trahi et elle ne voulait plus avoir à faire à elle. Sa grand-mère était morte tout comme sa mère. A quoi pouvait-elle se raccrocher ? Elle était désormais toute seule et la seule chose qui pouvait à la limite la sauver c’est d’espérer un jour pouvoir aller à la mer et quitter cette résidence qui lui faisait quelque peu froid dans le dos surtout la nuit avec tous ses cris désagréables à entendre. Des patients qui faisaient des cauchemars ? Peut-être… peut-être pas.

    ▬ Je ne m’en lasserais jamais, c’est la seule chose qui me permet d’avoir le moral, la seule chose qui donne un peu de bonheur dans mon cœur. Tu ne connais rien de ma vie Dylan, pour toi je suis juste une patiente comme une autre. Si tu savais comme j’ai souffert, tu comprendrais pourquoi je ne me lasserais jamais de cet endroit magique.

    Alison regarda l’horizon puis elle tourna son visage d’ange vers Dylan et déposa son regard sur celui-ci. Il était intrigant, mystérieux et aussi beau qu’un dieu. La jolie blonde observa les cheveux cuivrés du jeune homme puis la forme de son visage. Elle regarda son nez puis fixa ses lèvres avec envie. Jamais elle n’avait embrassé un garçon et l’instant d’une seconde elle aurait bien voulu essayer avec Dylan, mais elle ne pouvait pas, il était trop… trop lui. Elle ne pouvait pas se jeter sur lui sans aucune raison et plaquer ses lèvres contre les siennes pour son simple plaisir.
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MessageSujet: Re: What's going on ?   What's going on ? Icon_minitimeSam Aoû 23, 2008 11:27 pm


    L'une des première choses que Dylan avait pu remarqué chez Alison -en plus de son mauvais caractère- fut la répartie. Elle en avait et pas qu'un peu. Cela ne gênait pas Dylan, du moins pas à un certain point. Il trouvait cela très bien chez une femme, à la limite de le considérer comme un charme chez une personne. Ce n'était pas pour rien qu'il revenait sans cesse à la charge en la taquinant, il savait très bien qu'elle répondrait à ses 'attaques'. Sa remarque le fit pouffer de rire quelques secondes. Etait-ce sa manière à elle de lui dire de partir et de la laisser tranquille ? Peut-être ou peut-être pas, à vrai dire il ne savait pas trop ce qu'elle désirait et malgré le fait qu'il se répétait sans cesse que ce n'était pas son job de savoir de telles choses, il n'en restait pas moins curieux. Cette patiente avait tout pour ne pas le laisser indifférent, dans le sens où il avait un besoin constant de savoir ce qui lui passait dans la tête. Pourtant il n'était pas son psychiatre, il était loin d'en être un tout court mais d'une manière particulière et sans aucun doute inappropriée, il était proche d'elle. Bien sûr, il ne pouvait pas dire qu'il la considérait comme une amie ou tout autre relation du même style, elle restait une patiente et lui un simple infirmier sauf qu'elle n'était pas comme une autre. Il ne savait pas encore ce qui la différencier tant que cela mais il ne tarderait pas à trouver. Il ne faut pas oublier que Dylan est un homme particulièrement déterminé et qui ne lâche pas le morceau si facilement. Un trait de caractère qui le rattache à ses parents, étant de cette nature aussi.

    Alors que son intérêt s'était porté sur miss Kennedy, il se sentit presque obligé de détourner le regard pour ne pas paraitre impoli même si sa principale envie à cet instant était de décrypter les expressions de son visage fin. Si seulement il pouvait lire dans ses pensées... Tout serait sans doute plus simple, pour n'importe qui. Elle semblait difficile à faire parler, elle n'avait rien d'une personne aimant se confier. Il était ainsi aussi. Encore une fois il dut se reprendre, se répétant sans cesse que son histoire, ses pensées, ses envies (...) ne le regardaient absolument pas. Dylan devait se contenter de lui donner ses médicaments, s'en tenir à cela un point c'est tout. Mais il était conscient que plus il passerait de temps avec cette demoiselle, plus cette envie deviendrait une obsession. Il savait pertinemment se contrôler bien évidemment et encore heureusement mais pour combien de temps ? Il se surprenait à avoir de telles idées sur lui et sur ce qu'il en viendrait par la suite avec Alison. C'était fou, il ne la connaissait pas. Cependant on l'avait prévenu que ce genre de situation lui arriverait bien souvent. Bonne ou mauvaise chose ? C'était à Dylan d'en juger. Elle n'était pourtant pas l'exception qui confirmait la règle, il ne s'attachait pas facilement aux gens de peur d'en souffrir, de les voir partir trop tôt et ce principe s'appliquait d'avantage à Lordrich.

    Dylan n'était pas connu pour être très bavard à vrai dire, il fallait peut-être mieux le connaitre pour obtenir un peu plus d'expression de sa part. Voilà pourquoi il n'ajouta rien à la précédente remarque de la jeune patiente, laissant passer cette fois. Jusqu'à qu'elle renchérit par elle même...Alors il posa son regard sur elle, tandis qu'elle observait encore et toujours l'horizon comme si quelque chose d'important si présentait ou ne tarderait pas à venir. Et plus elle s'avançait dans ses paroles, plus son regard se faisait insistant sur Alison. Lui qui venait de penser qu'elle n'était pas de ces personnes qui se confient aussi facilement, surtout à un inconnu, il fut surprit de constater qu'elle était en train de dévoiler quelque chose la concernant. Ses yeux se plissèrent, comme pour capter quelque chose, un signaux. Il n'eut pas de mal à comprendre qu'elle était malheureuse. Même sans l'existence de cette conversation il s'en serait douté. On lui enlevait toute liberté, toute vie sensée, qui pourrait être un temps soit peu heureux. Certes, il ne connaissait pas sa vie, tout ce qu'il savait d'elle étant les médicaments prescrits et les caractéristiques de sa maladie... mais il ne partageait pas son avis. Sans doute parce que lui non plus n'avait pas vraiment gâté par la vie, sauf qu'il ne s'en plaignait pas, sauf que cela ne l'avait pas conduit à finir dans un centre psychiatrique. Une souffrance totalement différente les bouffait petit à petit.

    Instinctivement, il tourna la tête quand elle fit de même en sa direction. Pour être honnête il ne voulait pas croiser son regard. Il laissa planer un silence, le genre de silence pesant qu'il ne supportait pas et pourtant il en était l'auteur. Il cherchait ses mots, il aurait pu lui dire qu'il la comprenait d'une certaine manière et qu'il avait beau être un infirmier il n'en restait pas moins un homme à l'écoute. Bien sûr, il ne s'en sentait capable.

    - Tu vas pourtant devoir retourner à la réalité Alison... souffla-t-il sur un ton doux et presque désolé d'être celui qui mettait un terme à sa contemplation. Et comme un effort surhumain, il se remit à la regarder, celle-ci ne l'avait pas quitté des yeux et bizarrement, il en fut déstabilisé. La façon dont elle avait à le regarder, il avait l'impression qu'elle le dévisagé, ce qu'il n'appréciait pas vraiment même si au fond, ce comportement ne pouvait qu'accentuer son désir d'en savoir plus sur elle. Sans grande difficulté pourtant, il réussit à détourner le regard en le posant derrière eux puis sur le ciel qui commençait à s'assombrir.

    - Saches que je suis aussi là pour rendre ton séjour plus supportable. Je sais que ce ne sera pas facile avec ton caractère, dit-il en souriant légèrement avant de redevenir sérieux, mais je vais faire de mon mieux. Je te le promet. Finit-il par ajouter en l'observant de nouveau. Cette fois, il eut plus de faciliter à soutenir son regard. Ses mots n'étaient pas dit en l'air, il allait y tenir. Comment ? Ça, il allait devoir faire preuve d'imagination en comptant sur l'aide de la principale concernée. Ça va être l'heure de rentrer...

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